Le Genou de Claire d'Eric Rohmer (1970).
Dans toute femme, il y a un point plus vulnérable. Pour les unes, c'est la naissance du cou, la taille, les mains. Pour Claire, dans cette position, dans cet éclairage, c'était le genou. (cf. bande-annonce)
"Le genou de Claire faisait au-delà de la ligne nette de la robe un petit triangle foncé et brillant." (Eric Rohmer, extrait de son seul roman, Elisabeth, écrit en 1944 et publié en 1946 sous le pseudonyme de Gilbert Cordier, réédité en 2007 sous le titre La maison d'Elisabeth)
"Claire cherche vainement un mouchoir dans la poche de sa veste. Jérôme lui tend le sien qu'elle prend en continuant de sangloter tout doucement. L'une de ses jambes est allongée, l'autre repliée: le genou découpe une sorte de cap lumineux sur l'obscurité du sol. Jérôme, tout occupé d'abord des pleurs de la fille, baisse ses yeux vers lui. Son regard remonte le long de la cuisse, du ventre qui se soulève au rythme des sanglots, puis lentement redescend... Alors, d'un geste net et décidé, il pose sa main sur l'extrémité du genou et, avec la même autorité, se met à le caresser d'un mouvement circulaire de la paume." (Eric Rohmer, Six contes moraux, V. Le Genou de Claire, 1974)